Limites et perspectives du projet
Après trente ans d’expérimentations commencées sur le marais de Vaux dans le Bugey et exportées sur d’autres sites en France [voir où sont les tarpans], de nombreuses contraintes sont apparues, limitant la mise en place et l’optimisation du projet. Certaines d’entre elles apparaissent comme les plus pénalisantes : - Difficulté de trouver des espaces disponibles compte tenu d’une forte pression sur le foncier de la part du monde agricole dont les primes PAC sont versées en fonction de la surface occupée.
- Fort développement de l’élevage équin traditionnel qui limite encore les espaces disponibles et, surtout, qui interfère avec la présence de groupes sociaux complets, donc d’étalons jugés « perturbateurs ».
- Incompatibilité d’une approche naturelle de la gestion pâturée des espaces à vocation écologique (type réserve naturelle ou site Natura 2000) avec les modes de gestions conservatoires généralement appliqués, impliquant un « pâturage dirigé » où les comportements sociaux des tarpans ne peuvent s’exprimer.
- Forte progression du concept d’« animal familier » (et fragile !) appliqué globalement au cheval et difficulté de faire admettre l’exception que constitue le tarpan qui ne bénéficie pas du « statut sauvage » du cheval de Przewalski. Situation exacerbée par le développement de l’élevage de la « race konik » dans un cadre hippologique traditionnel (sport, loisir).
Au-delà de ces contraintes factuelles, ce projet doit surtout convaincre que le Tarpan de Bilgoraj, au-delà du fait qu’il est esthétiquement intéressant, n’est pas seulement un « brouteur » chargé « d’entretenir » certains espaces mais qu’il est surtout un véritable patrimoine naturel et scientifique et que, même si ce n’est … qu’un cheval, il fait partie intégrante de la biodiversité !