Les chevaux participant au Projet Tarpan sont connus sous l’appellation Konik ou Konik Polski (littéralement «petit cheval polonais». Si leur proximité génétique avec le cheval sauvage ancestral, est connue et souvent évoquée par les propriétaires de cette « race », quels qu’ils soient (du gestionnaire d’espace naturel au simple cavalier), cette évocation est généralement peu précise et souvent erronée. Elle fait néanmoins régulièrement référence au Tarpan, considéré comme cet ancêtre sauvage disparu, y compris dans certains articles scientifiques. En réalité, le terme Tarpan  ne se rapporte véritablement qu’aux chevaux « sauvages » qui ont été retrouvés en Europe orientale au 18ème siècle, voire également dans la péninsule ibérique (souche « sorraia »).
       Il s’agissait en réalité de chevaux métissés avec divers chevaux domestiques et probablement féraux dont certains avaient conservé les caractères primitifs de leur ancêtre véritablement sauvage. Le nom Tarpan (d’origine probablement tatare) vient plus précisément de l’appellation locale donnée à ces chevaux « sauvages » découverts en 1769 par Gmelin dans les steppes encore inexploitées au nord de la mer d’Azov. Le terme a ensuite été repris, notamment par le polonais Vetulani, pour désigner les populations plus « forestières » qui ont pu perdurer jusqu’au 18ème siècle sur quelques territoires peu anthropisés situés aux confins de la Pologne, de la Biélorussie et de la Lituanie et qui sont les véritables ancêtres de la « souche Konik ». La forêt de Bialowieza aurait été leur dernier refuge.
       Quoiqu’il en soit, le terme tarpan ne se rapporte en aucun cas au véritable cheval sauvage Equus ferus ferus qui a pu subsister jusqu’au Néolithique. Le Tarpan pourrait donc être défini comme " un cheval métissé et probablement féral de la période historique et protohistorique". 
       En ce qui concerne les chevaux étant à l’origine de la « souche konik », il convient de préciser « Tarpan de Bilgoraj » en référence à la région du sud-est de la Pologne où ces chevaux, domestiqués, ont été retrouvés au début du 20ème siècle chez les petits paysans locaux.
       Le statut génétique de ces tarpans s’avère évidemment difficile à évaluer aujourd’hui compte tenu de l’incertitude quant à leur « degré de métissage » par rapport aux tarpans « sauvages » qui avaient fréquenté la région, eux-mêmes distants génétiquement du véritable cheval sauvage disparu au Néolithique !
....ou Konik
       En l’occurrence l’appellation plus précise Tarpan de Bilgoraj favorise cette déconnexion. Au-delà de la précision quant à l’origine de cette souche (et non race), elle évite l’ambiguité du terme tarpan, employé seul, compte tenu de la méconnaissance qui l’entoure. Sans parler de la confusion avec le « Tarpan de Heck », cette « reconstitution » sans intérêt scientifique ou génétique puisqu’ayant fait appel à des croisements de différentes races anciennes.
 
       En définitive, le travail de sélection régressive des caractères primitifs engagés par le Projet Tarpan devrait à terme entériner cette « déconnexion ». 
 
Tarpan.........
       Cette évolution regrettable découle évidemment de l’abandon par les hippologues polonais de la valorisation de ce cheval en tant que « tarpan » au sortir de la 2ème guerre mondiale et après la mort de Vetulani.
Dans ces conditions, il apparaît donc important de « déconnecter » le Tarpan du Konik, et pas seulement sur le plan sémantique, afin de pouvoir retrouver un cheval véritablement « reconnecté » à la biodiversité au même titre que le cheval de Przewalski, par exemple
Pourquoi Tarpan et non Konik  ?
       L’utilisation du terme Tarpan vise à rappeler l’origine de ce cheval et son intérêt scientifique, mais aussi sa vocation, en tant que cheval « primitif » et grand herbivore, à jouer son rôle incontournable dans les écosystèmes adaptés.
       Au contraire, le konik Polski  (petit cheval polonais), évoque une race « créée » en Pologne et dont la vocation est plutôt d’être intégré à la sphère hippologique traditionnelle  en dépit de ses origines particulières. C’est d’ailleurs l’évolution que l’on peut constater aujourd’hui avec des koniks qui sont désormais élevés pour le sport, le loisir ou la compagnie (avec d’ailleurs des prix de plus en plus élevés) alors que ces chevaux étaient très majoritairement utilisés en tant que « brouteur écologique » jusqu’à la fin du 20ème siècle  !
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   Konik ou Tarpan ?
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Découverte du Tarpan Konik ou TarpanArticle de référenceOù sont les Tarpans ? 
Association pour le Retour des grands Herbivores dans les Espaces Naturels
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Mise à jour Septembre 2025
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