Alors que la conservation de la biodiversité est devenue un enjeu prioritaire, le « réensauvagement » est récemment apparu comme une des voies possibles pour atteindre cet objectif. Les grands herbivores et plus généralement les ongulés, bien qu’ayant un rôle essentiel pour une fonctionnalité aboutie des écosystèmes, sont encore trop souvent négligés à cet égard. Dans le contexte français plutôt défavorable, tant au niveau des espaces réellement compatibles que du contexte socio-économique ou culturel, certains gestionnaires d’espaces naturels mettent en place des expériences avec des bovins ou des équins adaptés, parfois les substituts des espèces sauvages disparues, dans une optique de « dédomestication ». Dans ce cadre plus proche du concept de pâturage naturel que du véritable réensauvagement (réserves clôturées), ils sont contraints par des règles administratives et sanitaires inappropriées et pénalisantes car instaurées pour l’élevage domestique « classique ». Par ailleurs, dans ce registre de la protection sanitaire, les espèces sauvages font souvent l’objet de décisions administratives inadaptées à leur statut et à leur contexte.
et son enregistrement sous ce lien :